« Si tu peux quelque chose, viens à notre secours. »
Marc 9.22
Pour son fils possédé par un esprit muet, venir vers Jésus était certainement la chose à faire. À qui d’autre aurait-il pu s’adresser ? Mais il n’a pas trouvé le Maître et les disciples n’ont rien pu faire ! Le malheureux père n’avait sans doute pas foi en leur pouvoir. Et que dire de la leur ? Heureusement, le Maître réapparaît au bon moment et avec lui renaît l’espoir. Hélas, l’espoir, contrairement à l’espérance, n’est pas la foi.
L’homme a entendu parler des miracles accomplis et des démons chassés par Jésus. C’est pour cela qu’il lui a amené son fils. Mais après l’échec des disciples, sa confiance est ébranlée. Et puis, son fils, c’est depuis l’enfance qu’il traîne le problème. Alors, est-ce quand même possible ? On le voit bien, le doute est en son cœur, d’où le préalable à sa requête : Si tu peux quelque chose…
Sommes-nous sûrs d’avoir une foi plus solide que la sienne ? En théorie, nous savons que Dieu peut tout. Pourtant, face à certaines situations, nous nous décourageons parce que nous ne voyons pas comment Dieu peut agir. En fait, nous avons la foi au possible… plutôt qu’à Dieu.
Si nous voulons voir l’exaucement, il nous faut d’abord vouloir croire. C’est le sens du « Je crois » du père. Jésus a honoré son affirmation malgré ? plutôt grâce à ? l’honnêteté de l’aveu qui suit : Viens au secours de mon incrédulité.
Vouloir, avouer, quémander… voilà qui change les choses.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 9, versets 14 à 29.