Tout ce que vous demanderez en mon nom je le ferai.
Jean 14.13
En vacances chez des parents dans un petit village au pied des Vosges, nous étions occupés à cueillir des fruits dans leur verger, à côté d’une toute petite chapelle. L’orage menaçait et dans les prés autour, des paysans se hâtaient de rassembler le foin. La vieille tante chez qui nous logions – une des très rares protestantes de l’endroit – nous rendit attentifs, avec un petit sourire en coin, à une jeune fille qui venait d’entrer précipitamment dans la chapelle. Elle en ressortit presque aussitôt, et rejoignit sa famille affairée aux foins. Elle avait été envoyée par les siens pour prier afin que l’orage s’éloigne ou s’attarde encore un peu. Les bons protestants que nous étions, considérions cette démarche avec quelque condescendance, nous croyant au-dessus de tant de naïveté ou de superstition.
Avec le temps, je me dis que nous avions bien tort. Dieu aime qu’on le prie, car il règne en maître tant sur la trajectoire des planètes que sur la course du moindre nuage.
Par ailleurs, s’il se préoccupe de notre devenir éternel, il n’en demeure pas moins attentif à nos modestes besoins de chaque jour. Aussi, quelle que soit notre appartenance religieuse, avons-nous toutes les raisons de prier pour l’un comme pour les autres. Je m’empresse d’ajouter que la prière que Dieu préfère, c’est celle venant d’un cœur convaincu qu’il n’a, en fait, droit à rien !
Claude Siefert
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Lecture proposée : Psaume 32, versets 5 à 8.