« N’ayez pas peur »

Oh ! s’ils avaient toujours ce même cœur pour me craindre et pour observer tous mes commandements, afin qu’ils soient heureux à jamais, eux et leurs enfants ! 
Deutéronome 5.29 

Que de fois on s’est emparé de cette exhortation du pape. À juste titre, car la peur est négative, passive, sans objet défini. Elle démobilise, paralyse, tétanise en ôtant toute sérénité. Mais nous aurions tort de la confondre avec la crainte. Surtout avec la crainte de Dieu. De celle-là, à plusieurs reprises, Salomon dit qu’elle est le commencement de la sagesse ! On n’aime guère citer les textes qui la recommandent au point, dans certaines traductions, de remplacer « craindre » par « vénérer ». Il est certain que toute crainte légitime et juste est aussi vénération. Mais elle n’est pas que cela. Dans notre verset, Dieu fait de « craindre » le synonyme pratique d’observer ses commandements. Observer ce que Dieu demande de nous est le fruit certain de la crainte que nous avons de lui, c’est-à-dire la crainte de lui déplaire par la désobéissance, celle de passer à côté de ses exigences, mais aussi, osons le dire, la crainte de ses justes corrections et du châtiment qu’il destine à ceux qui lui résistent ou le défient.
On insiste beaucoup sur la bonté, l’amour infini de Dieu. On a raison, mais à condition que l’on insiste en même temps sur ses infinies justice et sainteté qui ne sauraient lui laisser tolérer le mal sous quelque forme que ce soit.
Craignons Dieu. Il y va de notre bonheur.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Livre du Deutéronome, chapitre 5, versets 28 à 33.

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