On le fera mourir ; et le troisième jour, il ressuscitera.
Luc 18.33
Le 2 novembre, nous nous efforçons de nous souvenir de ceux qui sont morts. Tant d’entre eux le méritent. De grands hommes ou femmes ont droit à plus qu’un souvenir. Certains, parfois anonymes, ont droit à un monument. Hélas, que peut leur faire la reconnaissance, la légion d’honneur posthume ou les honneurs ? Tous sont morts, décidément morts.
Tous ? Non. Le plus grand d’entre eux est sorti du tombeau trois jours après qu’on l’y eut mis. De plus, il l’avait annoncé à l’avance. Il devait être livré, objet de moqueries, de crachats, fouetté et mis à mort… mais ressusciter trois jours après. Incroyable mais indiscutable. Il en a multiplié les preuves devant des centaines de témoins. Heureusement, pour ses fidèles, il a son jour : Pâques. Et même ? étrangement en pays laïque ?, ceux qui n’y croient pas jouissent du congé du lendemain !
Hélas, le plus innocent des innocents, condamné par la plus injuste des injustes condamnations, au pire supplice de la crucifixion… mais rendu à la vie de la façon la plus extraordinaire… n’est-il pas, souvent, l’oublié du 2 novembre ?
Tant mieux au fond, car le 2 novembre est le jour des morts et lui est à jamais le Vivant ! Et c’est lui qui, bientôt peut-être, rendra la vie à ceux de nos décédés, petits ou grands, qui auront mis en lui leur espérance.
Tous les grands pâlissent devant lui. Ne les oublions pourtant pas, eux non plus.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 18, versets 31 à 34.