Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum ?
Jean 12.5
Nous vivons à l’ère du gâchis. « Ce qui sort de la cuisine ne doit plus y rentrer. » C’est une des règles de la restauration collective. Les restes, parfois très importants, vont donc à la poubelle, que ce soit dans les hôpitaux, les écoles, les restaurants, alors que de nombreux pauvres meurent de faim. Toutefois, cette culture du gâchis est remise en cause et des initiatives pour la limiter se multiplient.
Marie, la sœur de Lazare, utilise un demi-litre d’un parfum précieux1 pour laver les pieds de Jésus ! N’empêche… aux yeux de Judas, c’est un gâchis énorme, trois cents deniers répandus et perdus. On aurait eu de quoi donner à de nombreux pauvres !!!
Mais Jésus approuve le geste de Marie et ne loue pas les « bonnes intentions » de Judas : « Laisse-la faire. C’est pour le jour de mon enterrement […] Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous. Tandis que moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous. »
Judas ne se souciait pas des pauvres, mais convoitait cet argent. Jésus ne dénonce pas son hypocrisie, mais lui parle de sa propre mort prochaine.
Judas, qui a suivi Jésus depuis trois ans, assisté à tous ses miracles, entendu son enseignement, n’en a rien retiré pour sa vie. Il compte mentalement ses sous. Quel gâchis ! D’autant plus quand on considère la fin de sa vie.
Pour éviter ce gâchis-là, prenons à cœur les paroles de Jésus.
Elfriede Eugène
1 La valeur du salaire d’un an.
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 12, versets 1 à 8.