J’ai péché, j’ai perverti ce qui était droit, et je n’ai pas été traité comme je le méritais. Dieu a racheté mon âme pour qu’elle n’aille pas dans la tombe et ma vie peut contempler la lumière.
Job 33.27-28
Lors d’un après-midi où j’allais de maison en maison pour proposer des calendriers, je rencontre une dame qui m’énumère quelques-uns des malheurs qui ont jalonné sa vie. Il n’y avait pas, selon moi, de quoi fouetter un chat, mais, bien que vivant dans une belle demeure, elle semblait réellement malheureuse. Elle conclut par ces paroles : « Je trouve que Dieu ne me traite pas comme je le mérite ! »
Je m’empresse d’abonder en son sens en enchaînant : « Moi également, je trouve que Dieu ne me traite pas ainsi que je le mériterais. » Et de lui parler de ma condition de pécheur et du jugement que j’encourais pour cela ; de lui dire qu’au lieu de ceci, Dieu m’accorde sa grâce et me manifeste de tant de manières toutes concrètes sa bonté.
Ce n’est pas tout à fait le genre d’acquiescement qu’elle attendait sans doute ; j’espère toutefois que cela l’a amenée à se poser la question : qui est le débiteur de l’autre ? Curieux que tant de gens – et même parfois ceux qui se réclament du nom de chrétiens – estiment que Dieu leur doit quelque chose. Ne devrions-nous pas plutôt nous interroger sur ce que nous lui devons ?
Claude Siefert
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Lecture proposée : Livre de Job, chapitre 33, versets 1 à 33.