Et le bœuf et l’âne ?

[Marie] mit au monde son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.
Luc 2.7

L’étable où Marie et Joseph trouvèrent refuge et où naquit Jésus était-elle occupée par du bétail ? S’y trouvait-il un bœuf et un âne ? Nous ne le savons pas, puisque l’évangéliste n’en dit rien. Mais, bien sûr, dans une étable, ce serait normal. De fait, c’est seulement six siècles plus tard que ces deux illustres bêtes de somme apparurent dans des textes religieux.
Mais, en 1223, en Italie, François d’Assise créa, pour Noël, une première « crèche » vivante. L’âne et le bœuf s’y trouvaient et se retrouveraient dans toutes les crèches du monde.
S’ils n’étaient pas là lors du premier noël, au moins ils auraient pu y être, car Dieu, en Jésus, prenait la place des simples et des pauvres. Il s’identifiait à eux et se faisait présent aussi auprès des bêtes, souvent oubliées ou méprisées. C’est sur le dos d’un âne qu’il fit son entrée royale à Jérusalem. Mais les humains auraient aimé une venue glorieuse, pimpante, pour en jeter plein la vue.
Ce n’est pas la manière divine, même si, comme l’ont écrit les prophètes, le Christ reviendra glorieux.
Les traditions ne dérangent personne, sauf celle des crèches. Évidemment, puisqu’elle rappelle quelque chose de nos racines chrétiennes. Pour nous, avec ou sans crèche, prenons le temps de nous rappeler cet exemple suprême d’humilité et de proximité des plus petits.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 2, versets 1 à 7.

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