Celui qui n’est pas avec moi est contre moi et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse.
Matthieu 12.30
Le pasteur suisse Maurice Ray raconte que, demandant à un vieux paysan où il en était avec Dieu, il s’entendit répondre : « Monsieur le pasteur, nous ne sommes ni pour ni contre, bien au contraire ». Mais le contraire de « ni pour ni contre », c’est « contre et pour », ce qui est loin d’être mieux !
Réponse maladroite ? Sans doute mais qui s’appliquerait aisément à tant d’entre nous qui refusent ou qui négligent de choisir. Or, ne pas choisir d’accepter et de suivre Dieu, c’est choisir contre lui, c’est-à-dire choisir de se perdre.
Nous avons souvent écrit que Dieu ne peut se contenter d’à peu près ni de médiocrité. Il y a plus. Ne pas assembler avec lui, c’est-à-dire ne pas entrer dans son projet, c’est disperser, c’est travailler contre lui.
Où en sommes-nous ? Est-ce la crainte qui nous retient, comme les parents de l’aveugle-né¹ ? Attention ! Ni pour ni contre, ni sans ni avec, ni refusant ni acceptant, ni indécis ni décidé ? C’est en réalité être sans lui, contre lui ! Il n’y a pas de milieu, pas d’accommodement possible entre le « oui » franc et le peut-être. « Bien au contraire » disait finalement, à juste titre, le paysan questionné !
Si vous n’êtes pas certain d’avoir choisi, n’attendez pas une autre occasion. Celle-ci pourrait bien être la dernière.
Richard Doulière
¹ voir lecture proposée
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 9, versets 13 à 23.