La pensée de la mort

Mieux vaut aller dans la maison de deuil que d’aller à la maison de banquet.
Ecclésiaste 7.2

Si longue qu’ait été une vie, sa disparition nous rappelle qu’elle n’a que la longueur d’un tiret entre deux dates. Chaque jour qui passe, que nous le voulions ou non, nous rapproche un peu plus de l’échéance inexorable qui nous attend.
Pour ma part, j’ai le privilège d’habiter près d’un cimetière. Chaque matin depuis la fenêtre de mon bureau, je vois les tombes et les croix en pierre qui marquent leur emplacement. Certains, par avance, ont préparé leur caveau. La date de leur naissance figure sur la stèle en granit qui ornera leur dernière demeure. Il reste juste à écrire la dernière date, celle de l’année de leur départ.
En marchant dans les allées, je constate, avec le temps qui passe, une chose. Nombre de personnes qui dorment ici, ont vécu moins d’années que moi. Fauchés dans leur jeunesse ou dans leur âge mûr, ils n’ont pas connu la vieillesse. Je me souviens alors pour moi-même que mes jours ne sont pas un dû, mais un cadeau de la grâce de Dieu. Un jour aussi, cependant, je serai rayé du monde des vivants. Qu’aurai-je fait de ma vie ? Quel sera le verdict de Dieu sur mes actes, mon vécu ? « Si vous pensiez plus souvent à votre mort qu’à la longueur de la vie, nul doute que vous n’auriez plus d’ardeur pour vous corriger. »¹

Gilles Georgel

¹ L’imitation de Jésus-Christ, (écrit vers 1425), Éditions du Seuil, collection Points n° 17. Poche

__________________
Lecture proposée : Livre de Job, chapitre 27, versets 7 et 8.

Autres articles

0
    0
    Votre Panier
    Votre panier est videRetour à la magasin