La foi d’un condamné

Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, […] mais celui-ci…
Luc 23.40-41

À la question : « Qu’est-ce que la foi ? » répondent des exemples de foi qui saisissent simplement le salut que Dieu promet. L’exemple le plus étonnant provient du crucifié qu’on nomme « le bon larron ». À tort, car c’était un criminel, subissant la peine de ses crimes.
Mais pour ce qui est de la foi, y a-t-il mieux ? Il croit Dieu capable de pardonner même à un brigand. Il croit qu’un crucifié sans aucun secours à espérer, proche agonisant tourné par tous en dérision, viendra un jour en vainqueur instaurer le règne promis par les prophètes…
Là où les disciples de Jésus, pourtant avertis de sa future résurrection, tremblent de peur et se cachent, lui voit, dans le crucifié, celui qui viendra dans son règne. Et c’est à cet innocent aux mains et pieds cloués qu’il adresse la prière incroyable : Souviens-toi de moi quand tu viendras…
Je m’émerveille. Ce brigand n’a à offrir qu’une vie gâchée.
Des crucifiés survivent jusqu’à sept jours, mais on lui briserait les jambes pour hâter sa mort. C’est donc proche du son dernier souffle qu’il entend Jésus lui faire la merveilleuse promesse : Tu seras avec moi dans le paradis.
Merveilleuse certitude du pouvoir de la foi. Là où nos œuvres les plus belles ne pourraient que révéler nos insuffisances, la foi arrache à la désespérance pour introduire dans la plus belle des réalités futures.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 23, versets 33 à 43.

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