… lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.
Jean 1.13
Le moraliste Jean de la Bruyère (1645-1696) aurait dit : « Il n’y a pour l’homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir et il oublie de vivre. » Il n’a peut-être pas tort, mais il oubliait qu’il y a une naissance qui change le reste. Évidemment, on ne peut rien changer à sa naissance, ni sa réalité, ni le cadre dans lequel nous l’avons vécue : parents, époque et autres conditions. Mais Jésus disait que s’il n’est pas possible de retourner dans le sein de sa mère, il est pourtant possible de naître une nouvelle fois, spirituellement cette fois, par l’action de l’Esprit de Dieu. Cela survient en faveur de celui qui accueille d’un cœur ouvert le Christ, Dieu incarné : À tous ceux qui l’ont accueilli, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ¹.
C’est l’entrée dans une nouvelle famille, celle même de Dieu ! Fantastique ! Et c’est ce qui change le vivre et le mourir. La vie a désormais un sens et elle est alors pleinement vécue. Certes, celui qui est né de cette manière souffre encore, mais dans les bras d’un consolateur. Sa mort n’est plus une angoissante inconnue. Elle se transforme en entrée en sommeil dans l’attente de la résurrection bienheureuse.
Cette naissance spirituelle est l’événement par excellence, car c’est lui qui donne sens à la vie et à la mort.
Richard Doulière
¹ Jean 1.12
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 1, versets 6 à 13.