Un paria

Jésus étendit la main et le toucha.
Marc 1.41

Une foule se serrait autour du personnel médical de la clinique de dépistage de la lèpre. La matinée était agréable. Les patients discutaient, attendant leur tour.

Un quadragénaire se tenait plus loin, regardant le médecin avec nostalgie. Son air las et résigné disait que sa vie avait être difficile. Ses mains déformées témoignaient qu’il n’avait évidemment pas traité sa lèpre.

Désirant lui parler, je l’abordai avec l’interprète. Dans certains cas, il était maintenant possible de restaurer la mobilité grâce à une chirurgie reconstructrice. Je pris sa main dans la mienne et l’examinai. Malheureusement, humainement parlant, nous ne pouvions pas grand chose pour l’aider.

Levant les yeux pour lui expliquer la situation, je fus surpris de voir des larmes couler. Ses mains étant devenues insensibles, je ne pouvais lui avoir fait mal. « Pourquoi pleurez-vous ? », demandai-je.

Il répondit : « Vous êtes le premier en neuf ans à oser me toucher. Les dieux m’ont maudit. Ma femme et mes enfants m’ont quitté. Je suis pour tous un paria. Pourquoi m’avoir touché ? N’avez-vous pas peur ? »

Nous partageâmes avec lui la bonne nouvelle de l’amour de Dieu, volonté de Jésus d’atteindre et de toucher les hommes dans le besoin, indépendamment de notre condition physique ou de notre statut social.
Il reçut Christ comme Sauveur. Plusieurs années durant, il alla de village en village parler de l’amour de Dieu.

Silvano Perrotti

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Lecture proposée : Évangile selon Marc chapitre 1, versets 40 à 45.

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