Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la présence du Seigneur et de sa puissance glorieuse…
2 Thessaloniciens 1.9
Cette réplique de la pièce « Huis clos » du philosophe Jean-Paul Sartre est bien connue. En comparant les autres à l’enfer, il veut souligner combien leur présence peut constituer un véritable supplice. L’autre, c’est celui qui est différent, qui ne pense pas comme moi, qui m’est insupportable parce qu’il me juge.
L’abbé Pierre a repris cette réplique en la formulant ainsi : « L’enfer, c’est soi-même coupé des autres… » Il a voulu souligner par là qu’on ne peut pas se passer des autres. Nous avons besoin de leur différence pour être pleinement nous-mêmes…
C’est vrai ! Mais il y a plus grave : d’après la Bible, l’enfer, c’est d’être soi-même coupé de Dieu ! Elle affirme que Dieu a créé les hommes pour vivre une relation heureuse avec lui et entre eux. Elle montre aussi que les hommes ont succombé au désir d’être indépendants et à la prétention de décider par eux-mêmes de ce qui est bien ou mal. De ce fait ils se sont coupés de leur relation vitale avec leur Créateur, ils sont devenus esclaves de leurs passions et du mal, condamnés à la mort spirituelle.
L’Évangile est la bonne nouvelle de l’amour de Dieu qui envoie Jésus-Christ, son Fils, pour rétablir la relation rompue. Par la foi dans le sacrifice de son Fils, Dieu nous introduit dans une relation filiale et nous accorde sa Vie.
Bernard Grebille
__________________
Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 10, versets 28 à 33.