Aussitôt après, Jésus pressa ses disciples de remonter dans la barque pendant que lui-même renverrait la foule.
Matthieu 14.22
Qu’est-ce qui est plus difficile que rassembler 5000 hommes, qui plus est, dans un lieu désert ? C’est de les renvoyer après qu’ils auront vécu quelque chose de très fort. Quand l’équipe de France remporte une finale, ni les joueurs ni les supporters ne rentrent sagement chez eux dès le coup de sifflet final.
Dans les Évangiles nous est rapporté l’épisode de la multiplication des pains après que Jésus a parlé à la foule venue l’écouter dans un lieu désert. Une chose inouïe s’est passée : non seulement ils ont entendu des paroles extraordinaires, mais ils ont été nourris gratis et abondamment. Qui songerait à se désintéresser aussitôt d’un homme capable de telles choses ? Et quel homme serait assez humble et maître de lui pour ne pas profiter d’un tel élan de popularité ?
Mais Jésus n’a pas en vue sa propre gloire, ni d’ailleurs la satisfaction de tous les besoins des hommes, mais il a à cœur de faire la volonté de Celui qui l’a envoyé. Oui, je veux suivre un être capable de telles choses. Non, il n’est pas venu pour satisfaire tous mes désirs. Oui, il veut bien me nourrir gratuitement, mais de sa bienfaisante et puissante parole. Non, il ne désire pas les applaudissements de ceux qui le voient à l’œuvre, mais leur salut puis leur obéissance au Père. Lui donnerez-vous la vôtre ?
Claude Siefert
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu,
chapitre 14, versets 13 à 23.