Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. »
Luc 18.13
Chaque être humain en tête l’idée d’un Dieu à qui rien n’est impossible. Même l’incrédule dira : « Si Dieu existe, il peut tout. » C’est presque vrai, mais pas entièrement. Car il ne peut pas vouloir le contraire de ce qu’il veut, ni faire ce qui serait contraire à sa propre nature. C’est une évidence.
Cela entraîne une autre question importante : Y a-t-il des créatures à qui il ne puisse pardonner et qu’il ne puisse secourir ? On aimerait répondre ‘non’, puisque son amour s’étend à tous les humains. Pourtant, il existe bien des hommes ou des femmes pour lesquels il ne peut rien : ceux qui sont persuadés de pouvoir se passer de lui !
Dans la parabole proposée en lecture, Dieu semble bien n’avoir rien fait pour le pharisien. Pourtant, il avait au moins la sagesse de savoir que, s’il est honnête, c’est à Dieu qu’il le doit — puisqu’il le remercie — ; mais il se croyait arrivé et ne demandait rien. Il n’y a aucune grâce pour qui croit n’en avoir nul besoin.
En revanche, le collecteur d’impôts considéré avec mépris, lui se vit exaucé.
Nous croyons nos démarches ou nos prières sans réponse… Mais voilà : sont-elles le fruit d’une véritable prise de conscience de nos misères morales et de notre besoin de salut ?
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 18, versets 9 à 14.