Laissez venir à moi les petits enfants.
Marc 10.14
L’écrivain François Mauriac a écrit cette pensée en hommage à son ami André Lafon1 : «Un poète est un enfant qui ne meurt pas2. » En effet, son cœur d’enfant a rendu cet auteur, bien connu à Blaye, sensible à la foi chrétienne. Cette foi l’a accompagné dans les souffrances des dernières années de sa vie. Elle l’a notamment conduit à écrire son œuvre majeure : « L’Élève Gilles », roman couronné par l’Académie Française en 1912.
Conserver un cœur d’enfant n’est pas seulement nécessaire pour devenir un poète reconnu ; cette attitude est indispensable pour notre destinée éternelle. En effet, un petit enfant est émerveillé par le paquet-cadeau qu’il reçoit, il exprime sa joie, il dit merci.
De même, seuls ceux qui reçoivent de la même manière le salut acquis par Jésus-Christ à la croix, et par sa résurrection, et qui expriment leur reconnaissance, entreront dans le Royaume éternel de Dieu. Jésus nous avertit sans détour : répondant aux disciples qui lui demandent qui peut être sauvé, il leur répond : Cela est impossible aux hommes mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu 3.
Francis Praline
1 Poète et romancier qui a vécu à Blaye (Gironde), 1883-1915
2 Selon la préface de l’Élève Gilles par Michel Suffran
3 Marc 10.26-27
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 10,
versets 13 à 15.