Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le !
Marc 15.14
Les circonstances de l’arrestation et de la condamnation de Jésus révèlent la nature de l’homme, qui crie : Crucifie-le ; et celle de Dieu qui, à travers son Fils, prie : Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Quel tableau révélateur! À Jérusalem, nous voyons un peuple versatile qui acclame royalement Jésus monté sur un ânon, et le répudie quelques jours plus tard face aux autorités. Les principaux religieux conspirent contre Jésus et l’arrêtent dans la nuit. Ils sont jaloux, durs de cœur, aveugles et menteurs. Ils le
frappent, se moquent de lui et lui crachent au visage1. Nous découvrons des soldats romains violents, narquois et cruels. Le gouverneur Hérodeest méprisant et moqueur2 ; ensuite Pilate est le juge qui condamne sciemment l’innocent et préfère servir ses intérêts plutôt que la vérité. Nous repérons Judas, l’ami qui trahit. Nous voyons les disciples de Jésus fuir et l’abandonner quand le danger approche. Nous distinguons Pierre, le plus avancé d’entre eux, le renier lâchement. Que dire de plus ? Sinon que, assurément, vous et moi, faisons partie de ce triste tableau… Oui, Dieu est juste, et je suis coupable. Dieu est bon, et je suis mauvais. C’est pourquoi il est dit de plier le genou devant lui pour demander son
pardon et son salut 3.
Dominique Moreau
1 Matthieu 26.67 2 Luc 23.11