Elle a du prix aux yeux de l’Éternel, la mort de ceux qui l’aiment.
Ps 116.15
Aumônier protestant dans le milieu de la santé physique et mentale, je rencontre des personnes qui demandent un pasteur, comme cette jeune fille de dix neuf ans à peine, venue d’un pays africain afin de se faire soigner. Elle était atteinte d’un cancer très difficile à diagnostiquer. Avec mon épouse, nous étions avec sa maman lorsque le médecin est venu lui annoncer qu’il allait lui donner plus de calmant pour la soulager, en lui disant que c’était bientôt fini, qu’il ne pouvait plus rien faire. J’ai été très touché par la délicatesse de son annonce. Pleurant sa fille unique, la maman sanglotait tout ce qu’elle pouvait, allant jusqu’à mettre sa tête sur la poitrine du médecin. Lui la consolait de son mieux, puis il nous a passé le relais.
La jeune fille est décédée en quelques heures. Nous avons accompagné sa maman comme nous avons pu, allant jusqu’à vivre la mise en bière afin d’éviter à la maman d’être présente.
Chrétienne engagée, cette jeune fille était heureuse de chaque visite, de chaque prière.
Nous ne comprenons pas pourquoi certains partent si vite, mais le verset d’en-tête est approprié en ce qui la concerne.
Oui, la vie passe vite, et nous n’en connaissons jamais le terme. C’est l’occasion de nous interroger sur nos priorités de vie : le Seigneur y a-t-il une place comme il en avait pour cette jeune fille ?
Bernard Delépine
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Lecture proposée : Livre de l’Ecclésiaste, chapitre 11,
verset 9 au chapitre 12 verset 2.