L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté et en fidélité : Exode 34.6
L’affirmation : “L’Éternel est miséricordieux et compatissant” est reprise au moins dix fois dans le premier Testament. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Ces adjectifs ne sont-ils pas à peu près synonymes ? La miséricorde, sensibilité à la misère, encourage au pardon. La compassion est la faculté de souffrir avec le souffrant. Or, ces deux vertus : miséricorde, compassion, sont citées comme étant les caractéristiques fondamentales de Dieu.
Si je suis misérable de me savoir coupable de tant d’écarts par rapport à ce qu’il attend et espère de moi, ma misère, loin de le laisser indifférent, le dispose à me pardonner. Telle est sa nature même.
Au-delà de ce pardon, et quelle que soit ma souffrance, il souffre avec moi. Suis-je endeuillé ? Il en ressent la peine. Ma douleur est-elle physique ? Elle est aussi la sienne. Suis-je incompris ? Il en subit l’effet. Suis-je découragé ? Il éprouve l’abattement du découragement… Il n’est pas de douleur qu’il ne ressente avec moi. Voilà ce qui le définit en premier.
Mais peut-il réellement souffrir sans cesser d’être Dieu ? Oui, car en Jésus, il s’est fait homme. C’est comme tel qu’il intercède pour les siens ; et qu’il siègera au jugement dernier.1
Invente-t-on un tel Dieu, un Dieu que miséricorde et compassion conduisent jusqu’à la mort pour des coupables ?
Richard Doulière
1 1 Timothée 2.5 Actes 17.31
Lecture proposée : Livre de l’Exode, chapitre 34, versets 1 à 7.