Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé, et nous, nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu et humilié.
Ésaïe 53.4
« Si tu veux ma place, prends aussi mon handicap ! » Disposé sur un parking à l’endroit réservé aux personnes handicapées, cet écriteau interpelle. Il propose un échange : l’avantage ponctuel que représente la place de parking contre les limites quotidiennes qui sont imposées à son bénéficiaire. À ce jeu-là, le calcul est vite fait. Nul besoin d’un long temps de réflexion. N’importe quelle personne handicapée, si vous lui posez la question, signe immédiatement le contrat. Pas sûr que, du côté des bien-portants, on soit aussi emballé par la proposition.
La souffrance et la mort de Jésus ne sont pas le fait du hasard, ni de l’opposition d’adversaires farouches, obstinés, impitoyables. Certes, ce sont des mains humaines qui ont enfoncé les clous dans les mains et les pieds de Jésus. Mais ce supplice qui le conduisait à la mort était aussi le résultat de son choix. La croix – montre la Bible – est le lieu d’un échange. Là, Jésus troque la condition d’homme juste, sans tache ni tare, pour celle de l’homme meurtri, blessé, affligé des maux dus au péché. Il accepte de prendre notre place et, pour ce faire, il subit dans sa personne la souffrance résultant de la rupture avec Dieu.
Gilles Georgel, extrait du livre : Je vis avec cet intrus : le handicap, Éditions BLF Europe
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Lecture proposée : 2ème lettre aux Corinthiens, chapitre 5, versets 20 et 21.