Je me couche et je m’endors en paix, car toi seul, ô Éternel ! tu me donnes la sécurité dans ma demeure.
Psaume 4.9
Il y a cinquante ans, lorsque nous habitions la Guadeloupe, il n’était nul besoin de fermer la maison. On ne connaissait pratiquement pas le vol. Mais quand j’y suis retourné quelques dizaines d’années plus tard, les choses avaient changé, hélas.
Je ferme rarement ma porte à clé quand je suis chez moi, mais sans doute vaut-il mieux ne pas le dire à tout le monde.
Quelle était la situation au temps de David qui a écrit ce psaume ? Il me semble que son affirmation va au-delà de la crainte d’être cambriolé ou assailli.
Bien d’autres choses peuvent nous empêcher de nous endormir aussitôt couchés : crainte de ne pas être à la hauteur de ce qui nous est demandé, de perdre notre travail, d’avoir oublié une chose essentielle… Mais quelle que soit la nature de ses inquiétudes, le chrétien peut les abandonner à son Dieu et s’endormir en paix.
Certes, Dieu n’a pas promis une assurance contre les malfaiteurs. Les chrétiens, dans bien des pays, ne sont pas à l’abri de toute persécution ou malveillance, même la nuit. Mais celui qui se confie en Dieu sait que rien n’arrive sans sa permission, qu’il est dans Sa main quoi qu’il advienne et qu’Il fait tout concourir à son bien. Ces promesses suffisent largement à désencombrer l’esprit de toute vaine inquiétude. Et elles permettent que s’y installe au contraire un profond sentiment de paix intérieure qui a pour résultat de s’endormir en paix.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Psaume 4.