Les disciples furent encore plus étonnés, et ils se dirent les uns aux autres : Et qui peut être sauvé ? Jésus les regarda, et dit : Cela est impossible aux hommes, mais non à Dieu : car tout est possible à Dieu.
Marc 10.26-27
Il suffit de se rendre en famille au bord d’un ruisseau pour que les enfants entreprennent la construction d’un barrage ! Malgré l’effort de tous, le travail se complique devant la montée du niveau d’eau. Il devient impossible de contenir les assauts de la pression. Quand une fuite est obturée, une autre s’étend ailleurs !
Cette lutte perdue nous donne à réfléchir sur nos limites et, plus généralement, sur celles de l’humanité. Jusqu’à présent, l’histoire des hommes est jalonnée de violences, de guerres et de souffrances. Le sang ne coule plus dans certains pays du monde, mais les règles morales et la justice sont, en tous lieux, bafouées sous la pression de l’iniquité qui anime la nature humaine. Quand des périodes de paix et de progrès émergent en un endroit de la planète, d’autres échecs et désillusions apparaissent ailleurs !
Notre vie personnelle et l’histoire du monde ressemblent étrangement à cette tentative de barrage sur le ruisseau… Il nous est impossible d’endiguer le mal.
Mais Jésus, à l’étonnement de tous, annonce que ce qui est impossible aux hommes demeure possible à Dieu. Le commencement de la foi, ne serait-il pas de douter enfin de nos propres forces pour considérer celles du Christ ?
Dominique Moreau
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 10, versets 17 à 27.