La Parole a été faite chair et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité.
Jean 1.14
L’évangéliste Marc n’a rien écrit de la naissance de Jésus. Il le présente comme le parfait serviteur. À un serviteur, on ne demande pas les détails de son origine ! Matthieu et Luc, eux, s’y attardent longuement : les mages, l’étoile, les bergers, l’étable… Les circonstances si étranges qui accompagnèrent cette naissance justifient pleinement leur démarche.
Mais c’est l’évangéliste Jean qui en condense la signification extraordinaire avec les mots les plus justes, bien que sobres : La Parole était Dieu… la Parole a été faite chair, elle a dressé sa tente parmi nous.
J’y pensais, en relisant ces lignes extraites d’une interview de Jean d’Ormesson par Bertrand Révillion en 2009. Il disait :
« [Voilà] qui me fascine et me touche profondément : c’est cette idée géniale de l’incarnation ! Un Dieu qui se fait homme, rendez-vous compte ! Un Dieu qui vient habiter notre humanité. Un Dieu qui naît d’une femme ! Est-ce que des hommes ont pu avoir une telle idée ? Impossible ! Il fallait un Dieu pour oser cela. Dieu se fait homme […] Époustouflant ! »
On s’habitue à tout. À force de fêter Noël, surtout si ce n’est pour nous qu’occasion à banquet ou cadeaux, nous risquons de croire cela banal.
Prenons le temps d’y penser avec la volonté de nous laisser époustoufler.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 1, versets 14 à 18.