M’en veux-tu parce que je suis bon ?
Matthieu 20.15
Nos salaires… vaste sujet ! Slogan de tant de manifestations. Sujet de discorde entre patrons et employés. Les premiers essayent (en général) de les tirer vers le bas, les seconds se sentent volés. Pourtant, des contrats signés entre les deux parties devraient éviter ces affrontements.
Jésus a raconté une histoire de contrats passés entre un propriétaire terrien et des ouvriers.
Le matin, en les engageant, il leur dit : « Venez travailler dans ma vigne et vous aurez un denier ». Cela représentait la valeur d’une journée de travail. Aujourd’hui1, une journée de 7 heures est généralement payée 56 euros à un cueilleur d’abricots, soit 8 euros de l’heure.
Jésus précise que certains ont travaillé du matin jusqu’au soir. D’autres ont commencé leur journée à 9 h, et les derniers vers 17 h. Ceux-ci passent à la caisse les premiers et perçoivent le denier promis aux premiers. Alors ceux-là se réjouissent, pensant toucher dix fois plus. Or, le tarif est le même : 56 euros. Ils réclament : la justice syndicale ne peut laisser passer une telle injustice !
Le maître leur fait remarquer qu’il respecte le contrat et ajoute que ce qui les gêne c’est qu’il fasse preuve de bonté.
Philip Yancey a parlé des « mathématiques scandaleuses de la grâce ».
Dieu est généreux pour tous, « les méritants et les non méritants ». Heureusement pour moi que Dieu ne regarde pas à mon mérite.
Elfriede Eugène
1 au moment de la rédaction, en 2013
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 20, versets 1 à 15.