Allons ! descendons et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres.
Genèse 11.7
Dieu semble muet, impuissant. À mesure que les briques s’étagent, les constructeurs voient la terre s’éloigner et ils se gonflent, ayant l’impression que leur ascension n’aura aucune borne. L’exaltation se traduit dans leurs attitudes. Leur langage se fait de plus en plus prétentieux. Des superlatifs naissent dans les colonnes à la une de leurs quotidiens où ils commentent leurs entreprises…
Les constructeurs de la tour de Babel avaient peut-être la prétention d’un Gagarine qui, regardant la terre du haut de son Spoutnik, a dit avec arrogance ne pas avoir rencontré Dieu.
Constamment l’homme a utilisé son langage pour se glorifier, se lancer des fleurs, se gonfler de vanité. N’est-ce pas ce moyen qui prouve sa supériorité sur l’animal !
Dieu ne restera pas imperturbable dans son ciel. Il s’abaisse, renverse les hautains, les puissants de leur trône. Il interviendra directement pour montrer aux hommes qu’ils ne sont que des bavards incorrigibles et que leur unité est liée à des mots. « Ils se paient de mots » et cette monnaie va devenir « monnaie de singe ».
Acceptons de laisser tarir notre langue volubile et tenons-nous muets d’admiration devant la Puissance et l’Amour de Dieu ! Sinon, nous serons un jour muets de stupeur et de confusion quand le verdict du jugement de nos péchés tombera comme un couperet…
Gérard Peilhon
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Lecture proposée : Livre de la Genèse, chapitre 11, versets 1 à 9.