Ils erraient dans le désert, ils marchaient dans la solitude, sans trouver une ville où ils pussent habiter.
Psaume 107.4
« La solitude, ça n’existe pas ! » chantait avec l’ironie du désespoir l’un des porteurs des aspirations humaines.
Quand le « King » Elvis Presley est mort, l’Express parlait d’une « overdose de solitude ».
Notre monde surpeuplé est devenu un désert où l’errance de l’homme le conduit au désespoir et souvent au suicide. Inutile de citer des cas, lisez vos journaux : leurs colonnes vous les donnent.
Malraux, dans « La condition humaine », dit : « Nous vivons seuls et surtout nous mourrons seuls, et même si quelqu’un voulait nous accompagner dans la mort, ce ne serait encore que deux agonies parallèles, deux agonies solitaires ».
Mais d’où vient cet état de solitude ? L’homme n’a-t-il pas été appelé un « animal social » ?
Dieu, dans la Genèse, dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui ». Et c’est ainsi que l’homme à son réveil a trouvé à son côté celle qui allait tout partager avec lui. Il a apprécié sa présence en s’exclamant à peu près comme ceci : « Voilà exactement mon “complément d’objet direct” ».
Mais la lune de miel idyllique n’allait pas durer. Le diable – le diviseur – allait semer dans les cœurs des germes de zizanie. Ceux-ci conduiront l’homme à accuser sa compagne. Et la solitude est survenue en conséquence de leur péché. Elle ne peut disparaître que si le péché est effacé.
Gérard Peilhon
__________________
Lecture du jour : Psaume 102, versets 2 à 8.