Je suis la lumière du monde. Jean 8.12
Parlant de son film “La lumière silencieuse”, Carlos Reygadas disait, dans une interview : « La lumière est là, en permanence, il faut juste qu’elle puisse percer. »
Comment ne pas rapporter ces mots à Celui qui s’est appelé lui-même la lumière du monde ? Lui aussi est là, tout près, en permanence… mais il ne s’impose pas, ne rompt pas les barrières que nous édifions pour préserver notre monde intérieur. Pas plus que le soleil ne brise les volets que nous nous obstinons à maintenir clos ! Il faudrait juste qu’il puisse percer. Bien sûr, mais il ne le peut pas tant que nous nous y refusons.
Jésus-Christ n’en est pas moins là, avec sa grâce, sa lumière unique, irremplaçable. Il est venu jadis chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu. Lui, que l’apôtre Jean appelle à la fois Lumière et Parole, vient aujourd’hui vers les hommes du 21ème siècle. Il attend, en permanence, que nous lui ouvrions, que nous laissions sa lumière chasser nos ténèbres, dissiper nos brouillards.
N’avez-vous jamais été comme saisis d’une joie profonde lorsqu’un ciel de plomb se déchire et que, soudain, le soleil envahit le paysage ? N’est-ce pas quasi insupportable de beauté soudaine ?
Que dire de ce que devient tout notre être, quand la lumière divine y pénètre ? Les mots ne peuvent y suffire. Et dire qu’il suffit que nous ouvrions les volets, que nous ôtions nos barrières pour qu’il inonde tout et nous transforme en autant de diamants étincelants !
Richard Doulière
—————————————————
Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 1, versets 6 à 13.