Je suis un étranger sur la terre : ne me cache pas tes commandements.
Psaume 119.19
La Terre, c’est chez nous. À part quelques personnes qui ont marché sur la Lune, nous n’avons rien connu d’autre et nous nous y sommes habitués. Et pourtant, l’auteur de ce psaume se considère comme un étranger, un immigrant, comme quelqu’un qui fait un séjour selon une traduction plus littérale. La Bible reprend cette expression quand elle mentionne certains héros de la foi comme Abraham et Sara, Noé, Moïse… qui se sont accrochés aux promesses de Dieu et qui se reconnaissaient comme étrangers et résidents temporaires sur la terre1.
Celui qui séjourne temporairement dans un pays n’y investit pas de la même manière que celui qui s’y installe définitivement. Il pense à l’après… Et nous ? Nous préoccupons-nous seulement de l’ici et du maintenant ? Ou bien nous préparons-nous pour ce qui sera après notre séjour sur Terre ?
L’immigrant dans un pays se sent un peu déraciné. Il est confronté à une culture et une mentalité quelque peu différentes des siennes. Étranger sur la Terre, le psalmiste ne s’appuie pas sur les traditions humaines ou la logique de la société pour découvrir le mode d’emploi du bien-vivre pendant son séjour. Aussi demande-t-il à Dieu de lui montrer ce qu’il attend de lui. Se voir comme un résident temporaire sur cette Terre peut avoir bien des implications dans notre vision de la vie, et nous ramener vers l’essentiel.
Marie Christine Fave
1 Hébreux 11.13
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Lecture proposée : Psaume 119, versets 19 à 25.