Pâques fait peur

« Ne vous épouvantez pas… » Marc 16.6

Étrange, cette peur à Pâques ? Ou est-ce notre absence de peur qui est à faire peur ? Pour les femmes qui se rendent au tombeau en ce matin de Pâques, tout est anormal et elles ont peur. Devant le Christ ressuscité, la peur semble une réaction naturelle !

Tout est déstabilisé dans notre petit monde stable. Ou, dans notre monde instable, entre-t-il enfin un peu de stabilité ?

Dans la synagogue, on lit le Cantique des Cantiques pour la fête de la Pâque. Étonnant, non ? C’est le livre de l’amour passionné de Dieu pour nous. Car l’amour est fort comme la mort,1 une flamme de l’Éternel.

Nous venons à la croix du Christ dans l’espoir d’y trouver le pardon, d’y trouver un Juge clément. Et nous le trouvons. Nous sortons de chez lui acquittés. Mais nous trouvons beaucoup plus. Nous y rencontrons l’Amant. Nous croyions trouver la compassion et nous avons trouvé l’Amour. Nous pensions trouver l’Amour, et c’est l’Amant qui vient à notre rencontre. Nous espérions voir s’éteindre les flammes de l’enfer et nous nous voyons pris dans le brasier de l’Amour de Dieu. Nous aurions été contents de nous chauffer au feu de l’amour qui pardonne, et nous nous voyons projetés dans les flammes affamées de l’Amour qui dévore.

Avoir peur à Pâques ? N’est-ce pas un peu normal ? Christ est vivant et il vient nous embraser ! Plus rien ne sera pareil. L’amour de Dieu nous a trouvés.

Egbert Egberts

1 Cantique des Cantiques 8.6

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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 16, versets 1 à 8.

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