Abram se rendit par étapes du Néguev jusqu’à Béthel, Genèse 13.3-4
Je suis revenu l’été dernier au Mas-d’Azil, localité ariégeoise où j’ai vécu des moments qui ont contribué à forger mon identité. Je connais ce lieu depuis l’enfance. Il est le théâtre de mes débuts dans la pratique de la pêche à la mouche artificielle. C’est là, dans l’Arize, non loin de la grotte, que j’ai pris ma première truite. En ce lieu, j’ai doublement reçu la révélation de Dieu, d’abord par le sentiment d’être minuscule face à la falaise verticale qui s’élève vers le ciel, ensuite par l’histoire des chrétiens qui se sont réfugiés dans la grotte afin d’échapper aux persécutions.
Ce voyage m’a permis de me souvenir comment j’ai rencontré Dieu, puis de lui exprimer ma reconnaissance pour son œuvre dans ma vie. Tout en aspirant à la patrie céleste, celle qui est parfaite, j’ai besoin de retourner à ces autels qui sont des moments précis où l’Éternel a orienté ma vie et m’a permis d’avoir une relation vivante avec lui.
La Parole de Dieu nous encourage comme Abram (qui ne s’appelait pas encore Abraham) à retourner aux autels que nous avons bâtis, c’est-à-dire à nous souvenir de ces moments où le Dieu Vivant s’est révélé à nous. Cela nous aidera à nous confier en lui et rendra alors notre marche plus légère sur cette terre où nous sommes simplement étrangers et voyageurs, dans l’attente de la cité céleste où nous serons avec notre Père pour l’éternité, loin de toute souffrance, deuil, larmes versées.
Francis Praline
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Lecture proposée : Livre de la Genèse, chapitre 13, versets 1 à 4.