Tous, en effet, cherchent leur propre intérêt…
Philippiens 2.21
… mais les bénéfices aléatoires !
Quand j’étais jeune lycéen, La Rochefoucauld était l’écrivain dont les analyses me séduisaient le plus. En effet, dans son pessimisme, il dit que tous les actes de l’homme seraient mus par l’intérêt. Cela me semblait plutôt coller à la réalité de ce que j’observais autour de moi et… en moi. Cela se vérifie bien évidemment pour les rapaces financiers toujours à l’affût d’un gain qui ne leur coûte pas grand-chose ; mais également pour des actes aussi banals que respecter la loi ou rendre un petit service. Car, avouons-le, c’est plus souvent la peur du gendarme qu’un fond de vertu qui incite le citoyen à se conduire honnêtement. Et même quand nous faisons le bien, ne se mêle-t-il pas à la satisfaction de rendre service le désir d’être aimés, reconnus, récompensés ? L’intérêt donc.
Le problème se complique, car, au fond, l’homme ne sait pas ce qui est vraiment bon pour lui. Sa raison seule et son instinct ne suffisent pas à l’orienter valablement. En outre, sa vue est bien courte. Comme Dieu seul sait ce qui est bon pour l’être humain et qu’il a en vue son bien véritable, le plus sage ne serait-il pas de lui confier nos intérêts ? Même si je n’entends rien à tout le domaine de la finance, j’affirme haut et fort qu’il n’y a pas de placement plus sûr que de confier ses intérêts au Créateur.
Claude Siefert
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Lecture proposée : Livre des Proverbes, chapitre 3.