L’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a oint […] pour guérir ceux qui ont le cœur froissé.
Luc 4.18
Une mère de famille témoignait du décès de sa fille frappée d’une leucémie à l’âge de 23 ans. Ce qu’elle disait sonnait vrai : « Au lieu de m’apitoyer sur le décès de ma fille, de me renfermer pour pleurer sa disparition, j’ai voulu au contraire que sa mort serve à quelque chose, à quelqu’un. Je me suis donc tournée vers les autres, vers ceux qui étaient malades de la même maladie et je me bats depuis pour qu’ils puissent vivre. C’est ainsi que je cherche à sensibiliser la population sur le don de sang, de plaquettes, de moelle. Je me devais de sortir de ma souffrance personnelle pour voir que d’autres avaient besoin de mon combat. »
Cette mère vit un genre de thérapie afin de continuer à exister malgré le malheur qui la touche.
Pour certains, c’est une fuite en avant, un plongeon dans l’activisme pour oublier et penser à autre chose. Je ne suis bien sûr pas contre. C’est beaucoup mieux que de sombrer dans le désespoir et la déprime.
Cela dit, le risque est d’enfouir son chagrin par l’activité, chagrin qui risque de ressortir un jour comme un boomerang. C’est pourquoi il faut guérir de sa blessure.
Jésus connaît le fond de notre âme, de nos sentiments, de nos souvenirs les plus enfouis. Lui, il vient nous proposer la guérison de nos traumatismes. Ce qui n’exclut en rien la valeur et l’utilité du combat de cette mère. Mais Jésus a dit : Venez à moi, vous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.1
Bernard Delépine
1 Matthieu 11.28
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 11, versets 27 à 30.
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