En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.
Jean 8.58
Cette surprenante déclaration de Jésus-Christ est la conclusion finale d’un long discours révélateur. Elle est comme la goutte qui fait déborder le vase. Eût-il voulu accélérer son arrestation, il n’eut pu mieux faire. Les chefs des Juifs présents vont d’ailleurs plus loin que de le faire arrêter, ils prennent des pierres pour le lapider.
Il est impossible, effectivement, de ne pas réagir à une telle phrase. Ou bien on s’incline ; ou bien on se scandalise. Ces mêmes chefs lui avaient dit : Qui prétends-tu être ? Il répond : Je suis ! Meilleure “traduction” du nom de Dieu tel qu’il avait été révélé à Moïse. En même temps, Jésus faisait violence à la syntaxe.
Mais cette faute de syntaxe est voulue et merveilleuse. Elle ne laisse aucun doute sur ce qu’il voulait dire. Non seulement il affirmait ainsi sa préexistence, ce qu’aurait signifié « j’étais », mais il disait clairement sa nature divine. Oui, il est Dieu ; fait homme, certes, mais Dieu lui-même.
Impossible de tergiverser ! Ou bien Jésus a été le pire des imposteurs et l’on doit donner raison à ceux qui le rejetèrent et voulurent le lapider. Ou bien il ne nous reste qu’à croire et à nous jeter à ses pieds pour l’adorer.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Livre de l’Exode, chapitre 3, versets 1 à 15.