Jésus lui répondit : Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.
Luc 23.43
Le roi François 1er (1494-1547), protecteur des arts et des lettres, s’illustra par ses victoires militaires. En pleines guerres de religion, il permit, en 1545, le massacre de 3000 Vaudois1 et l’envoi de 670 autres aux galères. Il était pourtant très proche de sa sœur, Marguerite de Navarre qui siégeait au Conseil du roi et au Conseil restreint. Marguerite croyait que la Bible était la Parole de Dieu et que le salut s’obtenait par la foi, et non par les œuvres. Elle parlait souvent à son frère de l’enseignement des Évangiles.
Selon Pierre du Chastel, évêque de Mâcon et lecteur ordinaire du roi, le roi regretta amèrement ses péchés sur son lit de mort. Il confessa sa foi et se repentit publiquement de ses fautes. Il pria ainsi : « Seigneur, vous avez enduré le fait de ceste chair et condition mortelle, les travaulx, blasphèmes, oultraiges et les playes des espines, les cloux et la croix, et ne vous estes laissé une seulle goutte de sang, pour nous. Duquel sang, sire, ordonnez et commandez que soit effacée la condamnation des péchez de ce roy contrict et pénitent qui n’a espérance sinon en votre miséricorde… ». Il fit savoir à ses ennemis qu’il leur pardonnait. Il ne demanda pas de messes ni ne fit d’aumônes pour le rachat de ses péchés. Il préféra s’adresser à Dieu directement et devoir son salut à la seule foi en Christ.
Théophile Hammann
1 Le mouvement des Vaudois, né au 13ème siècle, annonçait l’Évangile et avait été exclu de l’église romaine.
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Lecture proposée : 2ème livre des Chroniques, chapitre 33, versets 1 à 13.