Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu lui-même a marqué de son sceau.
Jean 6.27
La pie n’hésite pas à emporter dans son nid des objets brillants qu’elle récupère sur son passage. Pourtant, apparemment, ces objets ne lui sont d’aucune utilité !
« La vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, même s’il est dans l’abondance. »1, prévient Jésus. Il déclare que le vrai bien est celui qui subsistera pour la vie éternelle. Or, ce qui subsiste provient de la foi en lui, le Fils de Dieu : Celui qui croit en moi a la vie éternelle2, a-t-il dit clairement.
En 373, Grégoire de Naziance, écrit : « Rien n’est sûr dans les choses humaines, rien n’est permanent, ni de quelque durée, ni ferme. Nos destinées sont mobiles autant qu’une roue. Et souvent une journée, voire une heure, suffit à modifier dans un sens ou dans l’autre, le cours de nos fortunes… Dieu nous demande de ne point prendre au sérieux des biens si aléatoires qui se laissent emporter et s’évanouissent à l’instant précis où nous pensions les tenir… Il faut nous soucier que de vie éternelle. »3
Dieu n’interdit pas d’user des biens matériels présents, mais il nous invite à ne pas leur donner une valeur intemporelle. Le temps emporte ce qui brille provisoirement. Bienheureux celui qui cherche au-delà !
Dominique Moreau
1 Luc 12.15 2 Jean 6.47 3 Grégoire de Naziance, discours 14, extraits en 19 et 20
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Lecture proposée : Livre de l’Ecclésiaste, chapitre 5, versets 13 à 20.