J’ai trouvé le moyen de le faire acquitter.
Job 33.24
Mon père a été infect sa vie durant. Son enfance avait été turbulente, avec une menace de placement dans une “maison de correction”. Face à la réussite de ses frères et sœurs, il a certainement dû entendre qu’il était un bon à rien, un nul, un raté.
Cela dit, ce n’était en rien une excuse pour faire vivre un cauchemar à ma famille, à sa deuxième épouse et à son fils, à ses collègues, aux voisins…
Alors qu’il avait 93 ans, nous habitions loin de chez lui. Un jour, nous l’avons visité, mon épouse et moi en allant chercher nos petits-enfants. Il était bien diminué, mais toujours pas prêt à une discussion profonde.
Peu de jours après, il a failli mourir. Nous sommes allés le visiter à nouveau. Cette fois-ci, il était plus à l’écoute. Je lui dis : « Tu as failli mourir, papa… Veux-tu que je prie pour toi ? »
« Ça n’en vaut pas la peine », répondit-il. Il fallait plutôt comprendre : « JE n’en vaux pas la peine. »
Et moi de lui répondre : « Tu sais bien, comme moi et le reste de la famille, que tu ne mérites ni notre pardon – même s’il y a longtemps que je t’ai accordé le mien – ni celui de Dieu, mais tu peux recevoir le pardon de ce dernier par Jésus. »
Conscient de tout le mal commis, il avait du mal à croire en ce pardon. Il le reçut finalement avec des pleurs de regret.
Personne ne mérite le pardon ! Toutefois Jésus, par amour et par sa mort en croix, pardonne à ceux qui le lui demandent et placent leur foi en lui sincèrement.
Bernard Delépine
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Lecture proposée : Livre de Job, chapitre 33, versets 24 à 30.