Va vers la fourmi, paresseux ; considère ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, ni inspecteur, ni maître.
Proverbes 6.6-7
Jules Renard ne manquait pas d’humour le jour où il écrivit : « Je connais bien ma paresse. Je pourrais écrire un traité sur elle, si ce n’était pas un aussi long travail. »
La paresse me guette lorsque la tâche à accomplir me paraît gigantesque. Alors je me sens trop petit pour faire quoi que ce soit et je me retire. Alors accomplir mon devoir me semble un esclavage et je fais la grève du zèle. Alors ma conscience m’accuse et de désespoir je me couche sur le lit de ma passivité.
Dieu, dans sa sagesse me conseille d’aller vers la fourmi chercher la guérison de ce mal. Des fourmis il y en a partout ! La fourmi n’a pas le noble profil de l’abeille, mais elle est aussi industrieuse qu’elle. La fourmi n’a pas de reine dans sa ruche, mais elle n’attend pas d’être contrainte par un chef pour se mettre au travail. La fourmi n’attend pas les pénuries de l’hiver pour se mettre à la tâche ; elle profite de l’abondance de la moisson d’été pour engranger sa nourriture. C’est quand même plus facile !
Ce n’est pas parce que je suis petit et apparemment livré à moi-même que je dois céder à la paresse. Je connais bien ma paresse et je sais qu’elle a peur des fourmis. Alors, Seigneur, je vais suivre tes conseils !
Alain Monclair
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Lecture proposée : Livre des Proverbes, chapitre 6, versets 6 à 11.