Il s’est élevé devant lui comme une faible plante.
Ésaïe 53.2
Dès les premiers jours de la vie de Jésus, des gens si différents, humbles ou savants, s’approchent de lui et repartent bouleversés avec une joie et une paix profondes. Trente ans avant ses premiers miracles, ses enseignements et le don total de sa vie pour nous, la simple rencontre avec ce tout-petit produit déjà une transformation dans le cœur et la vie de ceux qui viennent auprès de lui.
D’une manière qui nous dépasse, Jésus est Dieu ; et tout l’amour de Dieu, toute la vie de Dieu, se trouvent dans ce nourrisson sans défense, dans cette humble étable. Dieu s’y fait homme et se fait tout petit. Il n’arrive pas comme un superman parachuté sur terre, mais comme un bébé. Cela nous dit son respect infini de notre condition d’homme et de femme, dans son état le plus fragile. Et, bien plus encore, il nous dit à quel point il nous aime en prenant cette condition du tout début jusqu’au bout.
Pas de place pour lui dans l’auberge, un peu comme aujourd’hui au cœur de nos Noëls envahis par le folklore et le commerce. Et si Dieu nous invitait à venir avec nos attentes ou nos « non d’attentes », avec nos nuits dans quelque domaine que ce soit ? À nous de lui faire une place et d’oser aller vers lui. Il ne s’impose pas, mais il veut pourtant donner le vrai sens à nos vies, y mettre sa lumière, et nous donner la joie véritable.
Heureux vrai Noël !
Anne Schweitzer
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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 2, versets 1 à 7.