Celui qui est uni au Christ est une nouvelle créature : ce qui est ancien a disparu. 2 Corinthiens 5.17
S’il est vrai que la valeur d’une chose se reconnaît à ses fruits, on hésitera à parler de la Bible et de la foi comme d’autant de bêtises d’un autre âge.
Je fus fort ému lorsque l’on me fit découvrir, en Nouvelle Calédonie, l’endroit où aborda la pirogue du premier missionnaire. Émouvant, surtout quand on sait qu’il n’eut la vie sauve que grâce au chef de la tribu qui, l’ayant vu venir, le cacha et le nourrit soigneusement pendant bien des jours. Un monument plutôt sobre le rappelle, à l’endroit précis où il débarqua. Et, à quelque distance de là, se dresse le premier temple construit sur l’île.
Henri Rochefort, journaliste fameux, fut déporté là-bas pour avoir participé à la Commune de Paris en 1871. Incidemment, il rencontra un Canaque en train de lire la Bible. « Quoi ? s’écria l’ex-communard, ces bêtises ont pénétré jusqu’ici ! » « Oui ! Et c’est bien heureux pour vous, répondit l’indigène. Car sans ces “bêtises” il y a longtemps que nous vous aurions dévoré ! »1
En effet, avant l’arrivée du missionnaire, les indigènes mangeaient leurs ennemis ! Mais la Bible, et la Bonne Nouvelle de l’Évangile qui en est le message, a progressivement gagné la Grande Terre et les îles voisines, libérant du cannibalisme et habillant les sauvages. Aucune forme d’athéisme, aucune philosophie “éclairée” n’a porté ce genre de fruits !
Richard Doulière
1 Entretien rapporté par la revue “Invitation” n° 23
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Lecture proposée : 1ère lettre aux Corinthiens, chapitre 6, versets 9 à 11.