Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. Jean 10.9
Jules, jeune Alsacien, devait effectuer son service militaires dans l’armée française peu après la Seconde Guerre mondiale, en 1945. À cause de la période d’occupation allemande, il ne connaissait que très peu la langue française. Il avait cependant assimilé les principales consignes. Et il avait parfaitement compris que personne n’était autorisé à entrer dans la caserne sans décliner le mot de passe.
Lorsque Jules était de garde, et que quelqu’un voulait rentrer dans la caserne sans connaître le fameux mot de passe, on l’entendait dire : « Nix mot, nix passe ! » (« sans le mot, on ne passe pas »). Et cet ordre, mélange de français et d’alsacien, était sans appel.
Un jour, le colonel se présente au portail de la caserne et Jules exige, cette fois encore, le mot de passe. Le colonel ne le connaît pas. Il essaie de discuter, de faire valoir son grade, de le menacer d’une sanction. Rien n’y fait. Jules reste inflexible : « Nix mot, nix passe ! » Quelques jours plus tard, notre brave soldat est félicité par l’officier.
Il y a une autre porte qui ne s’ouvre pas si facilement, celle du royaume de Dieu. Pour y entrer, il faut également un “mot de passe”. Le Seigneur Jésus se tient à la porte du ciel. C’est lui et lui seul qui “contrôle” l’entrée.
Si je viens avec mon orgueil, mes exigences, mes rites religieux vides, mon péché, alors « Nix mot, nix passe ! ». Si je me présente comme un pécheur qui a accepté le pardon par la foi en Jésus mort pour moi, si je viens en comptant sur la grâce de Dieu, alors la porte sera toute grande ouverte.
Gérard Dagon
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 1 à 13.