Un traité jeté au vent

Lance ton pain sur les eaux car, avec le temps, tu le retrouveras. Partage ton bien avec sept autres ou même avec huit, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. Ecclésiaste 11.1-2

Une mère chrétienne avait un fils qui allait partir comme officier de l’armée anglaise aux Indes. Elle lui remit un paquet de tracts chrétiens qu’elle lui fit promettre de distribuer quand il serait arrivé à destination. Quelques mois plus tard, le fils retrouva ce paquet au fond de sa malle. Il se rappela sa promesse et se demanda comment la tenir. Le soir même, il se rendit sur la plage et lança tout le paquet au vent qui emporta ces tracts au loin.

Pendant plusieurs années, il mena la vie joyeuse des officiers coloniaux. Le moment du congé arriva et, pendant la traversée, il s’adonna sans discontinuer à la boisson et aux jeux de cartes. Un seul officier ne se joignait pas à eux. Interrogé sur les raisons de sa singularité, il leur raconta qu’ayant fait au jeu des pertes considérables dépassant ses moyens, il décida de se suicider. Parti sur la plage, armé de son pistolet, il chercha un endroit désert pour mettre son projet à exécution. À ce moment, un morceau de papier poussé par le vent vint se coller contre sa jambe. Il le ramassa et le lut. Ce fut le moyen de sa conversion à Jésus-Christ.

L’officier qui avait fait sa singulière “distribution” de tracts s’enquit de la date où cela s’était passé : c’était bien le soir où il avait lancé ses traités au vent. Il en fut bouleversé. Et lui, l’“évangéliste” occasionnel, fut amené, par celui qui s’était converti par son moyen, à abandonner sa propre vie entre les mains de Dieu.

Alfred Kuen

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Lecture proposée : Livre du prophète Jonas, chapitre 3.

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