Un ami qui vous blesse vous prouve par là sa fidélité, mais un ennemi multiplie les embrassades.
Proverbes 27. 6
« Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de nous renvoyer notre image. » Cette boutade de Jean Cocteau traduit bien le fait que nous n’apprécions pas toujours notre reflet dans le miroir, surtout quand l’âge commence à imprimer ses marques sur notre visage…
Ce qui est vrai au sens propre l’est également au sens figuré. Nous ne supportons pas toujours l’image de nous-mêmes que nous renvoient les autres. Nous pouvons mal accepter la désapprobation ou les remarques que nous manifestent ceux que nous fréquentons, et en souffrir. Mais quand c’est avec bienveillance qu’un ami nous reprend ou nous corrige – même si ce n’est pas agréable sur le moment – nous pouvons lui en être reconnaissants. Montaigne l’avouait dans ses Essais : « Parce qu’il en est peu qui puissent le supporter sans morsure, ceux qui se risquent à l’entreprendre envers nous nous donnent un singulier témoignage d’amitié, surtout quand les mauvaises qualités l’emportent sur les bonnes. »
C’est ce que Dieu fait en s’adressant à chacun de nous au moyen de sa Parole. Comme un miroir elle révèle ce que nous sommes, contaminés par le péché, incapables par nous-mêmes de satisfaire la justice de Dieu. Mais elle nous révèle aussi un Dieu d’amour qui nous cherche et nous invite à nous réconcilier avec lui en Jésus-Christ.
Encore faut-il que nous acceptions de nous voir tels que nous sommes dans le miroir !
Bernard Grebille
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Lecture proposée : Lettre de Jacques, chapitre 1, versets 19 à 26.