C’est lui, en effet, qui est notre paix : de ce qui était divisé, il a fait une unité. Dans sa chair, il a détruit le mur de séparation : la haine.
Éphésiens 2.14
À Notre-Dame-de-Lorette, un gigantesque mémorial en forme d’anneau rend hommage aux victimes de la Première Guerre mondiale, mortes sur le front du Nord–Pas-de-Calais. 579 606 noms y sont gravés comme sur les pages d’un livre.
Issus de quarante nationalités, tous ces soldats s’épaulèrent ou s’opposèrent au combat. Leurs noms sont désormais voisins, quel qu’ait été leur camp.
Que c’est triste quand la fraternité des hommes ne peut se manifester que post mortem ! Ou, comme cela a été le cas sur un front en Flandre, juste pour la trêve de Noël ! Que dire de l’appellation de « der des ders » dont on affublait cette guerre ?
La Bible nous parle d’un temps où toute guerre aura pris fin et où une vraie fraternité sera instaurée.
Utopie que cela ? Si l’espoir venait des hommes et de leurs promesses sans lendemain, certes ! Mais c’est Dieu qui nous a assuré cela, et je puis le croire, car il a déjà commencé à construire cette nouvelle humanité. En effet, pour tous ceux dont Dieu est devenu le Père et Jésus-Christ le Sauveur, le mur de haine qui sépare les hommes est bel et bien tombé ! Cette fraternité n’est de loin pas encore parfaite. Pourtant, le texte de la lecture proposée nous dit que c’est ainsi que se reconnaissent les chrétiens.
Si Dieu est votre père, les hommes sont vos frères !
Claude Schneider
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Lecture proposée : 1ère lettre de Jean, chapitre 3, versets 10 à 18.