Je chercherai la brebis qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée,… Ézéchiel 34.16
Clément d’Alexandrie (150-215) atteste que, en visite dans une église près d’Éphèse, l’apôtre Jean, confia à l’évêque de cette ville « un vif et beau jeune homme ». L’évêque l’accueillit dans sa maison et l’enseigna jusqu’au baptême, après quoi il négligea de s’en occuper. Entraîné par de mauvais camarades, le jeune homme devint le chef d’une bande de brigands. De retour à Éphèse, Jean demanda des comptes à l’évêque qui lui dit :
– Il est mort !
– Mort ? Et de quelle genre de mort ?
– Mort à Dieu ! Il est devenu un impie, puis un brigand ! Il occupe avec ses compagnons le haut de cette montagne !
L’apôtre Jean déchira ses vêtements de tristesse. Il se fit guider vers le repaire des brigands. Les sentinelles le conduisirent vers leur chef, mais celui-ci, ayant reconnu l’apôtre, s’enfuit. Jean courut après lui en disant : « Pourquoi me fuis-tu, ô mon fils, moi, ton père ?… Ne crains pas ! Il y a encore pour toi espérance de vie !… Arrête-toi ! Crois ! C’est Christ qui m’envoie ! » Le chef des brigands, tremblant, jeta ses armes, et pleura amèrement. Il embrassa les genoux du vieillard et, gémissant, lui demanda pardon. Jean le ramena en ville où il jeûna et lutta dans la prière jusqu’à ce qu’il put enfin « le rendre au troupeau comme un exemple de vraie régénération. »
C’est ainsi que Dieu nous cherche chaque fois que nous nous éloignons de lui. Inlassablement, jusqu’à ce que nous soyons complètement à lui.
Théophile Hammann
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Lecture proposée : Psaume 51.