Si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.
Matthieu 18.3
Se trompe-t-on si l’on dit que ce qui caractérise le jeune enfant, c’est la simplicité naïve de l’innocence ? Il fait confiance. Il ne cherche pas à en jeter plein la vue. Il s’accepte tel qu’il est, même s’il aimerait déjà être grand. Son langage est le plus souvent celui du cœur, comme veut l’être la poésie. Est-ce pour cela que Jacques Brel chante : « Un enfant, c’est le dernier poète d’un monde qui s’entête à vouloir devenir grand » ? Car rien n’est plus triste que celui qui s’entête à se croire grand ou à le devenir.
L’enseignement de Jésus, fréquent à ce sujet, peut se résumer ainsi : Si vous voulez être vraiment grand, de la vraie grandeur, cessez de vous tirer par les cheveux pour grandir, faites-vous petit, acceptez la place la plus humble, considérez les autres comme plus importants, plus capables et meilleurs que vous. Prenez la dernière place, préférez toujours celle du service.
Être semblable à des enfants ne signifie pas en savoir aussi peu qu’un tout-petit, mais c’est être conscient qu’il nous reste tout à apprendre. Au vu de tout ce que nous ignorons, en quoi le savoir d’un adulte serait-il supérieur à celui d’un petit ? L’entrée dans le royaume de Dieu est pour ceux qui se savent pauvres et ignorants et qui mendient l’Esprit. À ceux-là est promis le royaume (Matthieu 5.3).
Richard Doulière
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Lecture proposée : 1ère lettre aux Corinthiens, chapitre 14, verset 20.