Mourir s’apprend

Car, pour moi, la vie, c’est le Christ, et la mort est un gain. Philippiens 1.21

Ce titre d’un livre de notre librairie chrétienne : “Mourir s’apprend” m’a beaucoup surpris. Le constat de l’auteur est très simple : autant il faut apprendre à vivre, à manger, à marcher, à parler, autant faudrait-il aussi apprendre à mourir.

Je me souviens d’un homme, encore jeune, qui était atteint d’une maladie mortelle. Je lui disais qu’à sa place, j’écrirais un mot à mes enfants, une sorte de testament d’un père vis-à-vis de ses enfants. Mais il refusait l’idée de la mort, s’accrochant à une hypothétique guérison. Il est décédé quelques semaines plus tard, incapable de faire ou de dire quoi que ce soit.

Alors que nous étions à table, il m’est arrivé de parler de la mort. Les accidents de la route ou de santé sont tellement fréquents et subits que j’ai dit à mon épouse que, s’il m’arrivait quelque chose, elle pouvait se remarier, le précisant devant les enfants afin qu’ils soient au courant. J’ai aussi dit que l’on pouvait prendre mes organes, et exprimé ma préférence pour l’ensevelissement à l’incinération… Non, rien de morbide, ce sont simplement des paroles responsables et d’amour pour mes proches, afin de ne pas les laisser dans la confusion et un désarroi plus grand encore.

La mort, j’y pense de temps à autre, depuis que j’ai une trentaine d’années et je m’y prépare, tant sur le plan humain que spirituel…

N’est-ce pas élémentaire ?

Bernard Delépine

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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 1, versets 20 à 26.

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