Simon Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » Jean 6.68
Ce long chapitre consacré au pain de vie se conclut sur deux notes : une de tristesse et une autre de joie.
Il était difficile, pour les disciples, de saisir qui était vraiment leur Maître, d’autant que sa parole était souvent énigmatique : parfois dure, parfois réconfortante. On comprend sans peine que certains se soient retirés, cessant de le suivre. Pour Jésus, la tristesse se devine à travers la question : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ?
Comme s’il voulait consoler le Seigneur, Pierre lança cette confession triomphante : À qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le saint de Dieu. Profession de foi qui aurait pu balayer tous ses doutes et ceux des chrétiens de tant de siècles !
Essayons d’imaginer le fait de ne pas connaître Jésus. À qui pourrions-nous aller ? À qui se fier ? À qui se confier ? Vers quel compagnon fidèle, quel libérateur porter notre quête et notre confiance ?
Quel avenir sans les promesses de la vie éternelle ? Rien que d’y penser, n’en avons-nous pas le vertige ?
Hélas, il en est tant qui se retirent ou qui ne suivent Jésus-Christ que de si loin !
Ivan Doulière
_______________
Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 6, versets 60 à 71.