Maître, nous savons que tu dis la vérité et que tu enseignes en toute droiture… c’est en toute vérité que tu enseignes la voie à suivre selon Dieu.
Luc 20.21
Certains néologismes sont révélateurs de l’évolution de notre société. Ainsi en est-il de l’expression « post-truth » (post-vérité) qui a été choisie en novembre 2016 comme mot de l’année par le dictionnaire anglais Oxford. Elle traduit le fait que ce n’est plus la vérité qui emporte l’adhésion dans une discussion ou pour juger de telle ou telle affirmation, mais l’aplomb ou l’habileté des propos déployés. Peu importe que l’on dise des « contre-vérités », que l’on emploie des arguments fallacieux ou que l’on fasse preuve de malhonnêteté intellectuelle… Il suffit d’être convaincants, persuasifs, de réveiller les vieilles peurs de l’étranger, de la manipulation ou du complot. La propagation de ces « post-vérités » via internet ou les réseaux sociaux leur confère une crédibilité supplémentaire. Il en va ainsi des propos qui nient le réchauffement climatique ou qui s’attaquent à la morale chrétienne qui est à la base de nos familles et de nos sociétés occidentales.
Comment ne pas y voir l’influence de celui que Jésus appelle le père du mensonge, le diable ? Son but est de répandre un esprit d’erreur dans le monde pour détourner les hommes de Dieu. Écoutons Jésus, lui qui a pu affirmer qu’il est le chemin, la vérité et la vie, lui qui est venu nous enseigner la voie à suivre selon Dieu.
Bernard Grebille
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 8, versets 42 à 47.