Le centenier envoya des amis pour dire à Jésus : Seigneur, ne prends pas tant de peine ; car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Luc 7.6
Sur le quai d’une gare, la foule des voyageurs prête une attention inégale aux sons de la fanfare de l’Armée du Salut. Elle vient de jouer quelques cantiques. Un des musiciens avance d’un pas : il lit les paroles de l’un des hymnes joués, puis parle de son espérance en Dieu et du salut offert en Jésus-Christ.
Bien à l’écart, une femme écoute, captivée. Sa mise laisse deviner qu’elle était venue ici pour « chercher fortune ». Elle boit avidement les mots qui parlent d’amour de Dieu et de pardon. Mais elle n’ose pas s’approcher des musiciens.
Un chrétien qui a observé la scène s’approche d’elle. En quelques mots il lui parle davantage de Jésus-Christ, de son sacrifice à la croix, du Dieu qui pardonne à celui qui reconnaît ses péchés. Elle comprend ; oui, elle veut croire et changer de vie.
Insensibles aux regards désapprobateurs, tous deux s’agenouillent sur le quai et prient. Elle pleure sur sa misère ; ses larmes coulent, emportant en traînées noires le fard de ses paupières. Elle reçoit le pardon par la foi et se relève transformée.
Quelques semaines plus tard, le chrétien reçoit une lettre. Il en tire, ébahi, un billet de 50 CHF accompagné d’un petit mot : « Voilà les 50 premiers francs gagnés honnêtement ! » Oh ! quelle joie !
Rapporté par Albert Lentz
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 8, versets 2 à 11.