… pour le discernement des choses les meilleures…
Philippiens 1.10
Il n’est pas rare d’entendre quelqu’un refuser l’Évangile parce que, être chrétien signifierait se priver d’une foule de choses agréables. Le croyant lui-même, très souvent, en reste à vouloir distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais, se demandant si faire ceci ou cela est bon pour un chrétien. Trop souvent il se place ainsi sous le principe légaliste du permis ou du défendu. Précisément ce que redoute l’incroyant.
C’est une salutaire et nécessaire interrogation, mais qui devrait depuis longtemps être dépassée. Ce que nous avons à distinguer, c’est ce qui est bon de ce qui est permis et ce qui est excellent de ce qui est simplement bon. Pour le non-chrétien, cela semblera un comble !
Si vous lisez la lecture proposée, vous remarquerez que Paul lie ce discernement à l’amour. Aimer est avant tout vouloir être agréable à l’être aimé. Et s’il s’agit de Dieu qui nous a aimés le premier, l’aimer en retour est la chose la plus naturelle qui soit. Évidemment, l’amour dont il est question n’est pas la sentimentalité. Il progresse non en intensité d’émotions, mais en connaissance et intelligence. Au sens étymologique, l’intelligence, c’est la compréhension, le fait de connaître. Pour que l’amour du Christ vous submerge, il faut découvrir d’abord combien il vous a aimé. Et comment ne pas le saisir à la lecture des évangiles ? Permis/défendu ? On en est loin, alors !
Richard Doulière
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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 1, versets 3 à 11.